J’adore bien manger. Pour moi, bien manger signifie par dessus tout manger frais, manger local ! Avec les yeux fermés je peux facilement faire la différence entre une carotte qui a poussée dans un champ de la région et une carotte californienne. A force de manger les fruits de notre terroir, vous aussi trouverez que bien des produits venus de nos voisins du sud sont souvent sans goût.

Je dédie la majorité de mon travail à mettre en valeur notre terroir. Que ce soit à la radio, à la télévision, via ma web télé www.cagoutebon.ca ou mon blogue anglophone Foodie Québec, je partage ma passion pour nos producteurs, artisans et chefs ; ceux qui font que nous avons accès aux meilleurs produits, et ce, en toutes saisons.

Dans le monde de la gastronomie, les tendances s’entrelacent avec les habitudes de consommation de la classe moyenne. Les chefs dictent les tendances culinaires en restaurant, car ils se nourrissent de créativité ; des bibittes à «recherche et développement». Par la suite les chroniqueurs et journalistes s’en réjouissent et partagent leurs bonnes nouvelles, mais en bout de ligne, ce sont les familles qui, souvent plusieurs années plus tard, adoptes massivement ces tendances en cuisine. Entre les deux il y a l’industrie du marketing et les bloggeurs, de nouveaux joueurs influent auprès des consommateurs. Bref, les tendances bouffe, c’est ben relatif.

De la terre à la table

En ce moment «manger local» est la plus grande tendance, et ce, peut importe où que l’on soit en Amérique du nord. Une tendance arrivant des grands centres urbains, des chefs qui désirent séduire une nouvelle clientèle avec des saveurs franches et uniques. Au Québec, manger «terre» jusqu’à à la table n’est pas une tendance, c’est selon moi un mode de vie. Et nous sommes très précurseurs là dessus! Alors que le reste du Canada emboite depuis peu le pas de la tendance «terroir», la grande région de Québec est dedans depuis plus de 400 ans.

Suggestion : Deux endroits qui selon moi trainent au sommet de ce «mode de vie» à Québec, le Clocher Penché et Légende par la Tanière.

Un p’tite dose de ferments avec ça ?

La fermentation est arrivée en force dans les cuisines de grands restaurants en 2014, mais c’est en 2016 qu’elle s’installe confortablement dans les chaumières. Légumes, poissons, choucroutes, yogourts, etc la fermentation accentue les saveurs et augmente à la fois la longévité ainsi que l’apport nutritionnel des aliments. Au fait, la fermentation est la plus vieille méthode de conservation des aliments dans le monde et ce sont les Japonais qui l’ont perfectionnée. C’est donc sans surprise qu’au sommet de cette tendance on y retrouve des ingrédients tels que le kimchi, le katsuobushi et le miso.

Suggestion : Avez-vous déjà mangé un ramen typiquement Japonais chez Tora-ya sur la rue Saint-Joseph. Qu’attendez-vous pour être tendance !

L’omniprésente gaufre

La gaufre est la grande gagnante des tendances au Québec en 2016. En ce moment, c’est le plat le plus populaire en restaurant, et ce, partout au Québec. Quelle soit sucrée ou salée, la gaufre est en ce moment même le met chouchou des québécois. Une tendance qui fait déjà bien partie des mœurs à New York et Toronto, mais qui, au Québec, se démarque notamment avec l’utilisation de farines d’épeautre, de kamut et de Sarazin.

Suggestion : La farine de sarrasin biologique de la Meunerie Milanaise est ma favorite pour les gaufres du dimanche matin.

L’inimitable légumineuse !

Pas besoin d’être nutritionniste pour comprendre pourquoi la soixante-huitième Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2016 Année internationale des légumineuses. De plus en plus de consommateurs veulent substituer, voire éliminer la viande de leur alimentation. Les légumineuses sont non seulement le meilleur substitut disponible, mais une option beaucoup moins onéreuse que la consommation de viande et beaucoup plus facile à cuisiner. En 2016, légumineuses are the new black.

Suggestion : C’est au restaurant du Monastère des Augustines que vous trouverez le plus généreux bar à salade de légumineuses à Québec.

Santé !

La folie des bières de microbrasserie ne date pas d’hier, mais c’est probablement en 2016 qu’elle atteindra son zénith. Dans la grande région de Québec, il y a plus de 15 microbrasseries incluant au moins cinq brasseurs artisans. Ce n’est pas loin d’être un des plus grands ratios brasseries-résidents au Québec. Dans le paysage brassicole actuel, les consommateurs ont peine à s’y retrouver car les grands se font souvent passer pour des petits, et ça, les puristes n’aiment pas, surtout lorsque les festivals regorgent de gros noms de l’industrie de bières commerciales cachés sous l’identité de brasseurs de proximité. Quoi qu’il en soit, force est d’admettre qu’il y a énormément de bonnes bières brassées au Québec et ce, au plus grand bonheur des amateurs de bière de la planète, snobinard ou non !

Suggestion : Prenez la route des découvertes brassicoles et buvez le paysage grandiose de la terrasse de la microbrasserie Tête d’Allumette à St-André de Kamouraska.